Jean-Marc Borello est né en décembre 1957 à Aix-en-Provence. Il passe son enfance dans la commune de Gardanne en Provence, au sein d’une famille ouvrière, qu’il quittera à ses 19 ans pour aller suivre une formation d’éducateur spécialisé en région parisienne. Dès ses premiers pas en tant qu’éducateur, il se passionne pour la prise en charge de jeunes délinquants « réputés inassumables en milieu carcéral».
Engagé dès le plus jeune âge au service des publics vulnérables, Jean-Marc Borello décide d’entrer dans le service public afin de faire évoluer les politiques de prise en charge des plus fragiles. Ainsi, il intègre la Mission Interministérielle à la lutte contre la toxicomanie (MILT), tant que chargé de mission pour la création du dispositif « été chaud » visant à mettre en place un nouveau dispositif de financement des départs en vacances pour les jeunes issus de familles précaires et vivant dans ce qu’on appelle aujourd’hui les quartiers prioritaires de la ville.
Durant sa mission à la MILT, il est repéré par Gaston Defferre, qui le propose de venir expérimenter ses propositions au sein de son cabinet à la Mairie de Marseille. De 1983 à 1985, il vit ainsi entre Paris et Marseille. Au sein du cabinet Defferre, Jean Marc Borello est directement impliqué sur les réformes des politiques sociales à destination des quartiers populaires et développe un dispositif d’accompagnement de jeunes toxicomanes. Il sera par la suite chef de cabinet de Gilbert Trigano, délégué national aux formations auprès du Premier Ministre Laurent Fabius.
En parallèle de sa vie professionnelle, Jean-Marc Borello est un militant extrêmement actif. Particulièrement impliqué dans la lutte contre l’épidémie du VIH, il se tisse un réseau dans le monde associatif parisien. En 1984, suite à sa rencontre avec Régine Choukroune, il fonde l’association SOS Drogue International pour proposer des services innovants d’accompagnement des personnes souffrant d’addictions. L’épidémie du VIH faisant beaucoup de victimes chez les usagers de drogue, il fonde en 1986 SOS Habitat et Soins, une association proposant des solutions d’hébergement avec soins temporaires à destination des individus séropositifs. Le succès de ces deux associations le pousse à aller plus loin. En 1987, il fusionne ces deux organisations pour créer l’association SOS Insertion et Habitat.
Jean-Marc Borello quitte définitivement la fonction publique en 1987 pour se concentrer sur ses activités associatives. Il cumule plusieurs postes à responsabilité au sein d’associations et de réseaux associatifs dans le domaine de la lutte contre le VIH/Sida. Ainsi, il présidera par exemple l’Union des Associations de lutte contre le sida (UNALS). Il sera également vice-président de l’association Ensemble contre le Sida, devenue Sidaction.
En 1995, il créé un Groupement d’Intérêt Economique, Alliance Gestion, afin de mutualiser les dépenses en fonction support des différentes associations ayant rejoint le Groupe SOS. La même année, et alors que de nombreux propriétaires fonciers refusent des projets au Groupe en raison du public particulier que celui-ci accompagne, Jean-Marc Borello créé la société Alterna, coopérative immobilière dont la mission est de répondre aux besoins de développement du Groupe SOS. En 1997, Jean-Marc Borello décide de quitter le Groupe Régine pour se concentrer à 100% au développement du Groupe SOS. Convaincu que le modèle économique du Groupe SOS permettra de sauver de nombreuses associations au-delà du champ d’activité de celles-ci. A partir du début des années 2000, il impulse une forte diversification des activités du Groupe, dont la philosophie générale devient la lutte contre toutes les formes d’exclusion. Ainsi, le Groupe SOS se donne pour mission de permettre à chacun, quel que soit son parcours et quel que soit son niveau de vie, de pouvoir accéder à des services de qualités pour combler ses besoins essentiels : logement, éducation, insertion professionnelle, accompagnement grand âge… mais aussi accès aux soins, à la culture, au numérique.
Jean-Marc Borello est un des prescripteurs du mouvement des entrepreneurs sociaux (MOUVES), mouvement dont il devient le premier Président. Grand défenseur de l’économie sociale et solidaire, il publie plusieurs ouvrages sur le thème de l’entreprise sociale, dont « L’entreprise du XXIè siècle sera sociale ou ne sera pas ». Brandissant le succès et la solidité du Groupe SOS comme exemple réussi d’une entreprise au service de l’humain, il défend le modèle du capitalisme d’intérêt général. En 2016, il est le premier entrepreneur français à recevoir le titre d’Entrepreneur Social de l’année par la fondation Schwab à Davos.
Jean-Marc Borello s’engage également en politique en tant que bénévole au sein du parti politique En Marche ! qu’il cofonde en 2016 et dont il devient Délégué National à la transition écologique et sociale. Il est également membre du Bureau Exécutif du parti, ainsi que président de la Commission Nationale d’Investiture pour les élections européennes de 2019.
En Mai 2018, Muriel Pénicaud, alors Ministre du Travail, lui confie la rédaction d’un rapport sur l’inclusion par l’emploi. Ce rapport, baptisé « Donnons-nous les moyens de l’inclusion », contiendra 19 recommandations de réforme des politiques d’inclusion. L’ensemble de ces recommandations ont été implémentées.
Le GROUPE SOS représente aujourd’hui 21 500 salariés, 550 associations et services répartis dans une cinquantaine de pays. 1,8 millions de bénéficiaires sont pris en charge chaque année par un des 8 secteurs du Groupe SOS, à savoir Santé, Seniors, Jeunesse, Emploi, Solidarités, Culture, Transition Ecologique et Action Internationale. Le Groupe poursuit la diversification de ses activités, en lançant notamment des activités transverses, tel que Groupe SOS Tech ou Groupe SOS Consulting, qui s’appuient le large panel des métiers présents en son sein. Le Groupe SOS est par ailleurs gestionnaire de sociétés commerciales telles que des traiteurs (Traiteur Té), des sociétés d’aménagement et de voirie (DVS-SERPEV), de commerce équitable (Altermundi) ou encore de restauration et hôtellerie (1000 cafés).
Jean-Marc Borello est l’auteur de sept ouvrages :
– L’entreprise doit changer le monde, éditions Débats Publics, 2019
– Choisir son monde, co-écrit avec Hélène Le Teno, éditions de l’Atelier, 2017
– Pour un capitalisme d’intérêt général, éditions Débats Publics, 2017
– Manifeste pour un monde solidaire, co-écrit avec Jean-Guy Henckel (Directeur du Réseau Cocagnes), éditions du Cherche midi, 2015
– Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles, édition Rue de l’échiquier, 2013
– L’entreprise du XXIème siècle sera sociale ou ne sera pas, éditions Rue de l’échiquier, 2012
– SOS, contre toute attente, éditions Rue de l’échiquier, 2009
Jean-Marc Borello est Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre National du Mérite.
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